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Gestion de l’eau Une prise de conscience croissante

Carte de sécheresse extraite l'Observatoire européen de la sécheresse (EDO)

Alors que la pression sur la ressource en eau s’accentue, l’actualité est marquée par les initiatives des professionnels du végétal, des collectivités et de l’État pour inciter à adapter les pratiques.

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Fin août 2025, ce sont quarante-cinq départements de France métropolitaine qui étaient en crise sécheresse (Limousin, Centre, Languedoc-Roussillon en particulier), soit le niveau le plus haut après les échelons vigilance (onze départements concernés), alerte (16 départements) et alerte renforcée (22 départements) de VigieEau*. A ce stade, l'eau ne peut être prélevée que pour des usages prioritaires et les interdictions de prélèvement courent pour l'agriculture, certains usages domestiques et les espaces publics.

Printemps déficitaires en eau et sécheresses estivales se traduisant par des restrictions d'accès, hivers marqués par des inondations : pour les collectivités comme pour les entreprises du paysage et de l’horticulture, ces variations récurrentes imposent de revoir les pratiques de gestion de l’eau, tant à l’échelle individuelle que collective.

Conférences de l’eau et génie écologique

Au niveau national, le gouvernement a lancé en juin les conférences « L’eau dans nos territoires », qui se déroulent jusqu’en octobre dans chaque grand bassin hydrographique. 

Elles visent à rassembler élus, usagers et experts autour de sept thématiques : « Partage de la ressource » ; « Réduction des pollutions » ; « Gouvernance de la gestion » ; « Financement de la politique de l'eau » ; « Risques de sécheresse et d’inondation» ; « Accompagnement des collectivités compétentes » et « Mobilisation du grand public ».

Une synthèse sera remise au Premier ministre en fin d’année.

Parallèlement, la nouvelle feuille de route « Ingénierie et génie écologiques – Horizon 2030 », présentée le 26 juin 2025, ambitionne « de généraliser les solutions fondées sur la nature (par le renforcement de la formation, la mobilisation des maîtres d’ouvrage et le soutien à l’innovation et aux filières d’approvisionnement) et de structurer un secteur en forte croissance, créateur de 7 200 postes à pourvoir chaque année jusqu’en 2030.
Ces solutions visent notamment à désimperméabiliser des sols en milieu urbain pour rafraîchir les villes et améliorer la qualité de vie, ou encore restaurer des zones humides afin de stocker l’eau et limiter les inondations.

Collectivités et professionnels du végétal

La filière du végétal se mobilise également.

Initiée dans les Pyrénées-Orientales puis généralisée au niveau national en novembre 2024, la charte « Arrosez utile, cultivez la vie ! », portée par Valhor en partenariat avec les organisations professionnelles (Verdir, Unep, Jardineries et animaleries de France, Fédération française du paysage, Hortis…), a pour objectif d’accompagner collectivités et professionnels vers des pratiques d’arrosage raisonnées, conciliant maintien du patrimoine végétal et préservation de la ressource.

Après les Pyrénées-Orientales, la ville d’Antibes Juan-les-Pins est devenue le 10 juillet la première grande commune à apporter sa signature (Antibes Juan-les-Pins, première signataire de la charte nationale de l'eau).

Dans le même esprit, l’outil Resili’Eau (Resili’Eau : un portail pour favoriser une gestion durable de l’eau) développé par les professionnels de l’horticulture et du paysage, met en avant le rôle du végétal dans la régulation du cycle de l’eau. La plateforme, lancée en mars 2025, vise à centraliser les connaissances et outils existants en matière de gestion de l’eau.
Elle accompagne collectivités, paysagistes, producteurs et particuliers vers des solutions plus résilientes.

*Le site VigiEau centralise les restrictions d’eau en cours et propose des cartes sur l’évolution des sécheresses sur le territoire.

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